Projets
Ville verte
Aujourd’hui déjà, les températures dans les villes sont en moyenne de 2 à 3 °C plus élevées que dans les campagnes environnantes. La crise climatique les fera encore augmenter. L’étanchéité des surfaces provoque également des inondations et le trafic individuel pollue l’air.
La vie dans les zones urbaines devient de plus en plus malsaine et a également un impact négatif sur la campagne environnante. Cette situation est problématique si l’on considère que plus de 80 % de la population occidentale vit dans des zones urbaines (au Luxembourg, ce chiffre était de 90,7 % en 2017 et de 54 % dans le monde (2016)).
Les fonctions bien-être d’un aménagement d’espaces verts de nos localités
Afin de maintenir ou – mieux encore – d’améliorer la qualité de vie dans nos villes et villages, nous avons besoin d’une conception quasi naturelle : les plantes améliorent la qualité de l’air en liant les polluants et en convertissant le dioxyde de carbone en oxygène. En évaporant l’eau (évapotranspiration) et en fournissant de l’ombre, ils rafraîchissent leur environnement et améliorent ainsi le micro- et le macroclimat. En outre, ils absorbent le bruit de la ville. Ils ont donc un effet positif manifeste sur le bien-être physique et psychologique. Ils retiennent également l’eau de pluie et l’aident à s’infiltrer lentement dans le sol. Ils préviennent ainsi les inondations et reconstituent nos réserves d’eau souterraine. Un sol fertile et non imperméable fournit un abri et de la nourriture à des milliards de petites créatures et à des milliers d’insectes. Les plantes indigènes fournissent aux pollinisateurs du pollen et du nectar tout au long de la saison. Et là où les insectes et les vers s’ébattent, les oiseaux et les petits mammifères trouvent également de la nourriture et un abri. Ainsi, une ville ou un village proche de la nature peut offrir des habitats diversifiés ce qui permet également de lutter contre la crise de la biodiversité.
Par où les communes peuvent-elles commencer pour rendre leurs villages plus proches de la nature ?
Pour que les arbres et les espaces verts puissent développer leurs fonctions de bien-être polyvalentes, nous devons leur donner suffisamment d’espace. Pour cela, ils doivent déjà être inclus dans le processus de planification (planification urbaine et municipale).
Dans le cadre du PAG (Plan d’aménagement général), du PAP (Plan d’aménagement particulier) et des plans d’exécution associés (projet d’exécution – PJE, convention entre la municipalité et le promoteur), les communes peuvent déterminer comment elles conçoivent leurs espaces ouverts, parcs, places publiques, espaces de rue, quartiers résidentiels, terrains de jeux, cimetières, cours d’école et parkings. Ici, ils peuvent non seulement déterminer l’espace qu’ils donnent aux arbres, aux prairies fleuries et aux bassins de rétention des eaux de pluie quasi naturels, aux toits verts, etc. Même si l’effort d’entretien est limité dans le cas d’un aménagement d’espaces verts il faut également le prévoir dès le départ.
Grâce au règlement des bâtisses (règlement sur les bâtisses, les voies publiques et les sites) et au PAP QE (Plan d’aménagement particulier quartiers existants), la commune peut également veiller à ce que les espaces verts privés existants (par exemple les jardins des maisons privées et des façades) ne soient pas scellés, mais restent des espaces verts. Ces instruments peuvent également être utilisés, par exemple, pour garantir que les nouveaux toits plats des bâtiments existants (nouveaux bâtiments dans une dent creuse ou rénovations) soient systématiquement écologisés.
En outre, la commune ou l’État peut stimuler l’écologisation des zones et des bâtiments privés grâce à diverses mesures de financement (par exemple services de conseil et/ou cofinancement de projets d’écologisation).
Vous trouverez de plus amples informations sur la nature dans les zones urbaines, sur les possibilités d’action des communes et de l’État et sur la manière dont vous pouvez vous-même devenir actif et/ou rendre votre propriété plus respectueuse de la nature sur le site www.naturelo.meco.lu.